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Industrie du nettoyage

La meilleure défense c'est l'attaque !

Le secteur de la propreté emploie plus de 500 000 personnes en France, 70% de ces emplois sont occupée par des femmes le plus souvent à temps partiel, la concurrence y est très féroce et les grosses entreprises (ATALIAN, ONET, GSF, ISS, SAMSIC) se partage la plus grosse part du gâteau, en réalisant des milliards d’euros de chiffres d’affaires sur le dos des salariés.es.

Les différentes luttes passées ont permis l’instauration des conventions collectives de branche, ce qui dans le cas de la propreté, ou plus communément appelé nettoyage permet d’encadrer le travail dans une profession difficile, et extrêmement précaire tant au point de vue des conditions de travail que du salaire.

Les minimums hiérarchiques, assurent non seulement un salaire minimum au-dessus du SMIC, mais aussi une qualification largement défendus dans la campagne CGT « Qualification-Formation-Rémunération », en effet trop souvent le manque de formation ne permet pas d’acquérir une qualification synonyme de rémunération plus importante.

Le patronat du nettoyage (FEP) n’a de cesse de maintenir les agents dans une grande précarité, avec d’un côté le temps partiel imposé et de l’autre l’absence totale de perspective d’évolution de carrière, on peut être AS2 toute sa vie !

La convention collective comporte cependant quelques garanties collectives notamment en cas de changement de prestataire, ce qui concerne l’ensemble des salarié.es de la branche, avec notamment l’annexe 7, le passage vers AS2 sous conditions, la prime d’expérience, la prime de fin d’année, maigres consolations au regard des conditions de travail qui font exploser les licenciements pour inaptitude.

 

La grande difficulté face aux attaques incessantes des patrons du nettoyage, c’est d’une part la nécessité de rassembler les salarié.es dans des structures adaptées à la profession, et d’autre part de permettre d’établir un véritable rapport de force.

Les syndicats de métier sont une réponse sur le terrain local, que l’on appartienne à une grosse entreprise ou une PME locale, le périmètre couvre l’ensemble des acteurs, le changement fréquent de prestataire n’a donc pas d’incidence si l’on appartient à une structure qui dépasse l’entreprise (syndicat départemental), les problématiques, les revendications sont les mêmes, les conditions de travail et les salaires.

Trop souvent les luttes sont cantonnées à une entreprise, un chantier parmi des centaines voire des milliers, la distance, la solitude, le manque de lien social plongent les travailleuses et les travailleurs dans une grande détresse, dans de trop nombreux cas il n’y a aucun lien avec le syndicat.

Pourtant, la nécessité de se regrouper est de plus en plus urgente, en effet le gouvernement continue ses attaques envers les représentants des salariés, les syndicats ceux qui dans l’entreprise ont un rôle fondamental de défense, de respect du droit, et de capacité d’organisation, et plus largement envers les salarié.es.
Les conventions collectives vont être attaquées et les garanties obtenues par la lutte risquent de disparaître.

Que se passerait-il demain sans le maintien de salaire, du temps de travail, de l’ancienneté en cas de changement de prestataire, que se passerait-il si les patrons pouvaient descendre sous le SMIC, si les minima hiérarchiques n’existaient plus ?

Que se passerait-il si les élus sans étiquettes mis sous pression par le patron signaient des accords d’entreprise qui réduisaient les droits de l’ensemble des salarié.e.s ?

Une catastrophe sans précédent, des salaires de misère, des accidents du travail et des maladies professionnelles qui exploseraient, une précarité généralisée, bref un retour à l’esclavage.

C’est pourquoi nous devons lutter de front, nous affranchir de nos à priori, se rassembler, se connaître, comprendre avant de décider et agir.

  • Se rassembler au sein d’une structure syndicale qui regroupe tous les salarié.es de la propreté, sur un périmètre géographique, zone industrielle, bassin d’emploi ou département.

  • Se connaître par des réunions régulières, élaborer des revendications à partir des besoins communs à la profession, plus d’heures de travail mieux rémunérées, du matériel adapté, des formations régulières, etc…

  • Comprendre les situations, les enjeux, comment être efficace, trouver des moyens d’action, s’adapter en fonction des résultats obtenus, des retours d’expériences sur le terrain.

  • Décider collectivement de ce qui sera fait pour le bien du plus grand nombre, par la discussion et le vote, par l’implication de toutes et tous.

  • Agir à partir de nos décisions pour obtenir satisfaction, par l’action collective et organisée, seule la lutte paie.

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Ce site est enrichi par les réseaux d’industrie animés par les CSR et destinés à mutualiser nos réflexions et à collectiviser nos connaissances. Les réseaux d’industrie ne regroupent pas que des militants syndicalistes révolutionnaires et sont ouverts à toutes celles et tous ceux qui veulent redonner une finalité socialiste à leur syndicalisme.

 

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