Espagne: le soutien aux salariés de Joaquin Llusar et la lutte exemplaire d'un nouveau syndicat (F.O.L)
A Valence, les travailleurs et travailleuses de Joaquín Llusar ont travaillé gratuitement pendant plus de 4 mois, avec la complicité des syndicats majoritaires, parmi lesquels ni les CCOO ni l’UGT n’ont donné de réelle solution aux travailleurs de l’orange, dissimulant des informations dans l’intention de les démobiliser et donnant l'avantage aux employeurs.
Le Front des Ouvriers en Lutte (FOL), une nouvelle organisation syndicale de combat, adhérente au Front Ouvrier, a soutenu pleinement la grève illimitée des travailleurs de Joaquín Llusar et a organisé la solidarité.
Quatre mois sans salaire pour plus de 150 travailleurs de l'orange de Valence de l'entreprise Joaquin Llusar S.A ! Au cours de ces 4 mois, il y a eu non seulement un manque de paiements, mais aussi un énorme manque d'informations et, surtout, d'action syndicale de la part du Comité d'entreprise formé par les organisations syndicales CCOO et UGT. Les salariés ne savaient pas ce que l'avenir leur réserverait. Et malgré tout, ce sont ces mêmes travailleurs qui ont élevé la voix pour réclamer ce qui leur appartenait.
Le FOL est la seule organisation syndicale espagnole a avoir mis les pieds dans le plat et à avoir soutenu ces travailleurs: rencontres gratuites avec l'avocat pour leur donner une couverture juridique, assister aux concertations, aux actions et encourager leur développement, mobilisations devant les magasins avec des banderoles dénonçant l'inaction des syndicats réformistes, être le porte-parole des revendications, organiser des rassemblements où la participation a été massive, collecter de la nourriture dans des centres d’études tels que l’Université de Valence et des centres de travail où la participation active de la section syndicale de cette même ville est absolument nécessaire pour les familles.
Actuellement, le conflit continue. La situation de la main-d'œuvre est incertaine. Après avoir résolu le problème, le nouvel acheteur garantit le paiement des défauts de salaire, protégés par une résolution judiciaire. Il est certain que le juge, une fois la société liquidée et l'une des offres acceptée, ne s’inquiétera pas pour l'avenir des travailleurs. De la même manière, la promesse de "Maintenir la main-d'œuvre" que les organisations CCOO et UGT ont prise pour acquis, sans aucune garantie, oblige à être vigilants et à préparer de futures mobilisations de solidarité.
Communiqué de soutien du CSR Occitanie et du secrétariat national:
http://obrerosenlucha.es/apoyo-desde-francia-a-trabajadores-de-joaquin-llusar