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Face au phénomène de repli sur soi, à la marchandisation de la culture et aux politiques libérales détruisant notre sociabilité ouvrière et populaire, il nous faut aujourd'hui renouer les liens qui existaient entre le prolétariat et les professionnels du monde culturel (écrivains, dessinateurs, musiciens, plasticiens, acteurs, ...). Dès sa naissance, le syndicalisme confédéré a lutté pour la libération du travail. Le temps libéré, entre autres par les congés payés en 1936, est alors orienté vers une politique d'activités culturelles basées sur l'entraide, l'autogestion et l'ouverture à toutes et tous.

Afin de renouer avec cette pratique, notre courant syndical organise cet été un camp d'échange ayant pour thème central, mais aussi pour expression concrète "Culture, travail et sociabilité ». Des débats et des formations seront proposés aux syndicalistes présent(e)s et à leurs invité(e)s. Nous voulons offrir au plus grand nombre la possibilité de partager un moment intense d'échanges, d'apprentissages, de découvertes mais aussi de vie collective avec des professionnels du monde culturel.

Le camping se tient dans un lieu exceptionnel, tant en raison de sa dimension culturelle que social. Il s'ancre dans le Pays nantais, marqué par ses luttes ouvrières régionales (dont la fameuse Commune de Nantes en 1968) mais aussi par les mobilisations rurales menées localement par le mouvement des paysans travailleurs.Vous êtes donc invité.e.s à nous rejoindre, en famille, entre ami.e.s et camarades durant ces 4 jours de partage et de rencontre !

Programme

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La BD, les luttes sociales en images

Rencontre avec Bruno Loth
Vendredi 16 août à 10h

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Reconverti dans la bande dessinée, Bruno Loth s’est rapidement fait connaitre pour avoir donné vie à des fictions qui ne le sont pas tant que cela. La plupart des œuvres de sa production s’inspirent de personnages de sa propre famille.


C’est le cas pour « Apprenti » et « Ouvrier » qui retracent la jeunesse de son père, dans le contexte des luttes politiques des années 1930 et plus particulièrement sur les chantiers navals de Bordeaux. Le journal laissé par Jacques Loth a permis à son fils de décrire ce contexte, ce vécu mais aussi de retranscrire les perceptions et l’intimité d’un jeune ouvrier de l’époque.

C’est tout aussi vrai pour « Ermo » qui retrace, dans un magnifique dessin semi-réaliste, les pérégrinations d’un jeune orphelin pendant la révolution espagnole. Les 6 tomes constituent désormais une référence légitime dans le milieu de la BD.
« Guernica » et « Dolores » s’inspirent de la même atmosphère mais sous d’autres angles.
Quant à la série « Viva l’anarchie », elle évoque la rencontre, à Paris, de Makhno et Durutti.
Nous aborderons ce lien entre histoire sociale et bande dessinée. Ce sera l’occasion de nous interroger sur ce mode d’expression populaire et du lien avec les lecteurs. Bruno nous exposera les conditions concrètes de production, les réalités d’un métier prestigieux pour certains grands noms de la BD mais peu reconnu et trop méconnu pour les autres.

Une histoire, de terrain, de la FSGT

Rencontre avec Daniel Paris-Clavel et Jean-François Davoust
Samedi 17 août à partir de 10h

Union Sportive d'Ivry 1919-2019, 100 ans de sport pour toutes et tous

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Daniel Paris-Clavel est connu pour ses études étendues et iconoclastes, ouvertes à toutes les expressions de la culture populaire. Que cela soit dans les pages culturelles du Monde Diplomatique ou dans la revue Chéribibi, aucun sujet de semble pouvoir échapper à sa soif ... de connaissances et de transmission de ces expressions, des films de kungfu, aux polars, en passant par les courants musicaux populaires.

 

C’est avec ce recul social, que Daniel a rédigé une histoire de l’Union Sportive d’Ivry, qui reste aujourd’hui, avec ses 8 000 adhérents, le plus gros club de la FSGT. L’occasion d’aborder l’histoire de cette fédération des sports ouvriers. Une fédération qui accompagne l’histoire du syndicalisme confédéré mais aussi le «communisme municipal ».

 

La FSGT a fourni à des centaines de milliers de familles ouvrières un espace de sociabilité collective, a développé des innovations sportives (éducation populaire, autoarbitrage, refus de l’élitisme, intégration de tous les publics...) mais aussi impulsé des pratiques d’émancipation féminine. La Fédération a constamment participé à la lutte antifasciste, dans les manifestations de rues des années 1920 et 1930 en France, en participant aux Olympiades Populaires de Barcelone en juillet 1936, et en développant, au quotidien, des loisirs de quartiers en rupture avec les délires identitaires.


C’est cette histoire, toujours vivante, que nous découvrirons.

Du sport ouvrier au sport oublié ?

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Et nous l’évoquerons avec d’autant plus de saveur que nous aurons également le plaisir d’accueillir Jean François Davoust pour coanimer ce débat.

Jean François a longtemps coordonné le « Collectif Sport » confédéral de la CGT. Sportif et syndicaliste il se propose de nous faire partager son expérience de terrain et sa critique des instances officielles.

Une bonne ouverture pour discuter ensemble des perspectives et des initiatives récentes de nouveaux clubs de sport populaire à Lyon, à Toulouse, à Nantes, à Montpellier,….

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