Le Rojava est devenu internationalement connu en 2011 au début de la guerre civile syrienne, lorsque les révolutionnaires kurdes, ainsi que leurs alliés arabes et assyriens, ont déclaré le nord de la Syrie (Kurdistan occidental) indépendant. A partir de là, ils ont développé un modèle politique unique, hérité du "confédéralisme démocratique" du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) connu sous le nom de « démocratie sans Etat », basé sur l’autonomie locale, l’égalité des sexes, l’égalité ethnique, et une économie communale sociale et coopérative. Malgré les menaces des régimes turcs et syriens ainsi que des attaques de l’État islamique, le Rojava a réussi à construire une nouvelle société à part entière qui propose enfin une sortie de crises dans l’une des régions du Monde la plus instable.

L’Etat turc autoritaire, bien décidé à enrayer l’ascension des kurdes et leurs influences dans les régions frontalières avec la Turquie, poursuit actuellement son offensive meurtrière contre sa bête noire (les kurdes) n’hésitant pas à passer la frontière syrienne, faisant fi de tous les avertissements de la communauté internationale, pour aller attaquer des positions tenues par les Unités de Protection du Peuple (YPG) à Afrin.

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Les CSR soutiennent depuis longtemps la résistance kurde et réaffirment ce soutien en appelant chacun-e à se mobiliser.

La Coordination Nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) appelle à manifester le 27 janvier Place de la République - Paris - 15h.

Le Collectif de Solidarité avec le Peuple Kurde (CSPK) appelle à un rassemblement samedi 27 janvier Place du Capitole - Toulouse - 15h.

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Communiqué de la Coordination Nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) :

 

" Les attaques de la Turquie touchent non seulement les Kurdes, mais aussi les Assyro-Chaldéens, les Arabes et toutes les autres composantes de la population d’Efrîn.

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> L’agression de la Turquie contre la population d’Efrîn est un crime contre l’humanité, identique à ceux commis par Daesh.

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> Mener une opération militaire contre une entité par laquelle on n’est pas menacé est un crime de guerre.

> Les avions de guerre turcs ont visé une centaine de cibles dans la région d’Efrîn, y compris des zones d’habitation civiles. Au moins 6 civils ont été tués et 3 combattants kurdes des YPG/YPJ (un homme et deux femmes) sont tombés dans les bombardements de l’aviation turque. On compte par ailleurs de nombreux blessés.

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> Ces bombardements aériens menés avec l’aval de la Russie ont commencé samedi 20 janvier à 16 heures. 72 avions de combat ont visé le centre d’Efrîn et les districts de Cindirêsê, Reco, Shera, Shêrawa et Mabeta, ainsi que le camp de réfugiés de Rubar qui abrite près de 20.000 déplacés internes. N’ayant pas réussi à entrer dans Efrîn par la voie terrestre, l’armée d’invasion turque et ses bandes terroristes ont tenté d’effrayer la population d’Efrîn dans le but de la contraindre à se déplacer dans les zones contrôlées par la Turquie et ses alliés.

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> Depuis 7 ans, la Syrie est embourbée dans une guerre internationale qui a fait des centaines de milliers de morts et jeté des millions de personnes sur les routes de l’exil. Après que les forces de Daesh aient été chassées de tous leurs fiefs en Syrie, principalement grâce au combat mené par les Kurdes, on a pu espérer que cette guerre se termine enfin. Mais l’espoir vient d’être anéanti par l’Etat turc et son Président Recep Tayyip Erdogan, ainsi que ses alliés, Al Qaeda (Heyet Tahrir El Sham) et l’Armée Syrienne Libre. Cela veut dire un nouveau conflit meurtrier qui va plonger la région dans un chaos renouvelé et une crise humanitaire internationale. Ce type d’opération est qualifié d’occupation par le droit international.

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> Ni le Canton d’Efrîn, ni les autres cantons kurdes de Syrie n’ont jamais attaqué ou menacé d’attaquer la Turquie. A l’inverse, la Turquie n’a cessé de menacer ces régions contre lesquelles elle a mené des attaques sporadiques au cours des dernières années. L’offensive que mène actuellement la Turquie constitue une “attaque contre un Etat souverain”, une occupation de son territoire et une agression sans fondement contre sa population civile.

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Nous appelons les peuples et toutes les forces démocratiques à manifester leur solidarité avec les Kurdes et les autres composantes de la population d’Efrîn, et à condamner l’invasion génocidaire de la Turquie.

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Nous appelons les Nations Unies, la communauté internationale et la coalition anti-Daesh à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette agression qui menace la vie de centaines de milliers de personnes.

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Nous appelons le Conseil de Sécurité des Nations Unies à agir rapidement pour mettre en place des zones de sécurité au nord de la Syrie. Cela apportera une solution à la crise syrienne, dans le cadre d’une protection internationale.

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Nous appelons la communauté internationale à briser son silence qui légitime les graves violations des droits humains résultant de ces attaques. "

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En savoir plus :
 Site du CDKF : https://cdkf.fr/
 Kurdistanews (page facebook d’infos)
 Le Confédéralisme Démocratique http://www.freedom-for-ocalan.com/f...
 Livre : "La révolution kurde. Le PKK et la fabrique d’une utopie" de Olivier GROJEAN, éd. La Découverte.